Ma relation avec l’anxiété a commencé vers 2017, à la deuxième année de Ballet Hop!. Avant ça, je me trouvais ben cool de ne “jamais être stressée”: à l’université, dans mes jobs précédentes, les déménagements, les voyages et tout le reste: je prenais tout ça bien chill, sans aucune trace de nervosité. Je performe bien sous pression et j’aime quand ça bouge, alors je ne comprenais pas comment mes amies pouvaient stresser autant pour des affaires banales du quotidien comme le travail, les amours et la vie en général.

En 2017, le rush d’ouverture de Ballet Hop! était passé. J’avais moins d’adrénaline au quotidien, les choses prenaient un rythme moins urgent. J’ai commencé par me sentir anormalement su’l gros nerf dans des situations banales. Je n’aime clairement pas la confrontation (qui aime ça d’ailleurs?) mais ma réaction physique est devenue un peu intense quand même: je me sentais sur le bord de l’hyperventilation, le coeur qui droppe dans la poitrine à la moindre pensée liée au problème, l’angoissée à penser à tout ce que j’avais à faire. Dans la pire période, mon corps était en mode panique TOUT LE TEMPS: sueurs froides, coeur qui débat, et cerveau qui spinne à 200 à l’heure. Je me sentais étouffer et j’ai pensé que j’allais clairement mourir direct là à plusieurs reprises. FYI, c’est là que l’anxiété devient un problème: quand elle est constante, sans raison apparente et qu’elle te rend dysfonctionelle. Évidemment, cette belle réalisation est venue avec sa chum la culpabilité, parce que t’sé, c’est qui la personne crazy qui paie des vacances pour ne pas en profiter, trop stressée pour aucune raison valable? Ben c’était moi, l’an passé.

Le problème aussi, c’est que l’anxiété te fait parler très bête aux gens qui t’aiment, te rend fatiguée et irritable, te donne mal au coeur et au ventre, t’empêche de dormir (et l’insomnie, c’est stressant, alors bonjour le cercle vicieux). Bref, c’est invivable.